L’intersyndicale met la pression sur le nouveau Premier ministre

Où en est-on exactement ?

Vendredi matin, au siège de la CGT à Montreuil, les organisations représentatives (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU, Solidaires) se sont réunies et ont publié une déclaration commune. Elles posent un délai jusqu’à mercredi 24 septembre pour que Sébastien Lecornu apporte des réponses jugées « à la hauteur » sur les mesures budgétaires de 2026 (franchises médicales, « année blanche »…). À défaut, elles préparent très rapidement les suites du mouvement.

Cette séquence fait suite à la journée nationale de mobilisation du 18 septembre, très suivie selon les syndicats et les autorités, et présentée par plusieurs acteurs comme un test de remobilisation deux ans après la réforme des retraites.

Que demandent les syndicats, et pourquoi maintenant ?

Au cœur du bras de fer : le cadrage budgétaire présenté cet été et jugé brutal par les organisations. La déclaration lue au nom de l’intersyndicale évoque l’abandon du projet dans sa forme actuelle, un cap plus juste socialement et, plus largement, un rééquilibrage de l’effort en matière fiscale et de services publics. Formulé autrement : pas seulement des économies, mais des priorités révisées et des protections renforcées pour les ménages.

Le choix d’un ultimatum court, jusqu’au 24 septembre, vise à maintenir la pression politique tout en laissant, côté gouvernement, une fenêtre pour des gestes concrets (calendrier de concertation, inflexions budgétaires, arbitrages).

Comment vous organiser d’ici mercredi ?

Même si rien n’est décidé à cette heure, un scénario de nouvelles perturbations (transports, écoles, services publics, santé) demeure possible après le 24 septembre.

Trajets du quotidien

Anticipez des horaires flexibles et des itinéraires bis. Si vous en avez la possibilité, télétravaillez sur les jours sensibles. L’expérience du 18 septembre a montré des perturbations notables dans les transports et les établissements scolaires. Gardez un œil sur les annonces locales et sur les canaux officiels la veille au soir.

Rendez-vous médicaux et démarches

Les franchises médicales et la santé sont au cœur du débat : ne reportez pas un soin nécessaire, mais sécurisez vos créneaux (confirmation SMS, alternative en visio si proposée). En cas d'annulation en chaîne, demandez explicitement un recalage prioritaire.

Courses, repas, budget

Une grève, c’est souvent un peu de désorganisation. Profitez-en pour cuisiner maison, vider les placards et réduire le gaspillage : c’est économique et écologique. Et pour s’équiper durablement, privilégiez les objets réutilisables (bouteilles, boîtes, sacs), utiles en déplacement comme au bureau.

Enfants et école

Si un nouveau mot d’ordre tombe, attendez-vous à des adaptations (cantine, périscolaire, gardes ponctuelles). Échangez en amont avec votre entourage pour des relais de dernière minute (co-garde, covoiturage). La précédente journée a déjà montré des fermetures partielles.

Comment s’informer sans se laisser déborder ?

Dans ce type de séquence, l’info évolue heure par heure. Pour rester à jour sans s’épuiser, adoptez une routine légère :

• Un point rapide chaque matin via un direct live fiable pour connaître le niveau de mobilisation, les parcours de cortèges et les annonces politiques.
• Un point local (préfecture, mairie, opérateurs de transport) la veille d’un déplacement clé.
• Un debrief familial le soir : qui va où, à quelle heure, plan B si besoin.

Le calendrier est clair : mercredi 24 septembre 2025 est la borne posée par l’intersyndicale pour obtenir des réponses. Deux issues se dessinent : soit des ajustements concrets sont annoncés, soit une nouvelle mobilisation est enclenchée très vite. Dans l’intervalle, gardez vos plans A et B prêts, vérifiez vos déplacements sensibles.

FAQ : S’organiser sereinement en cas de journée de mobilisation

Des réponses rapides et concrètes pour vos trajets, l’école, la santé, le travail et le budget, en cas de nouvelles mobilisations.